Différents facteurs peuvent influencer la santé à long-terme
Les facteurs environnementaux et le mode de vie durant les 1000 premiers jours ont un rôle clé dans le développement de la susceptibilité à de nombreuses maladies chroniques. L’exposition à des produits chimiques (qu’ils soient environnementaux ou médicamenteux), à des agents infectieux, à une nutrition déséquilibrée sont autant de facteurs pouvant avoir des conséquences à long terme sur la santé des individus.
Ces facteurs environnementaux peuvent induire des changements épigénétiques qui affectent durablement l'expression des gènes.
Depuis le travail du professeur Barker dans les années 80, il est reconnu que la nutrition a un rôle essentiel sur le risque de maladies non transmissibles à l’âge adulte.
Plus particulièrement, il est probable que la vitesse de croissance (prise de poids au cours des premières semaines) et la composition de cette prise de poids (masse maigre et masse grasse) soient des facteurs essentiels.
Ainsi, le défi est que la croissance de l’enfant, durant cette période, soit obtenue en permettant un développement neurologique optimal, sans pour autant augmenter la vulnérabilité aux maladies métaboliques (obésité, diabète de type 2 et maladies cardiovasculaires) à l’âge adulte.
Un enjeu de santé public
Rappelons que la prévalence des maladies chroniques, dites « non transmissibles » de l’adulte, telles que les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète de type 2 et certains cancers, ont maintenant dépassé celle des maladies infectieuses, transmissibles, pour devenir la principale cause de mortalité dans le monde.
Le niveau de preuves scientifiques disponibles est considéré comme suffisant par de nombreux auteurs pour agir, et adapter des stratégies de santé publique pour limiter ces maladies non transmissibles.
A l’heure actuelle, les mesures qui peuvent être adoptées ne sont pas nouvelles : promotion de l’allaitement maternel, éducation aux bonnes habitudes alimentaires, réduction de l’exposition aux toxiques et contaminants de l’environnement.
Conclusion
Le concept "DOHaD", longtemps controversé, ou maintenant au contraire qualifié de véritable révolution biologique, amène à repenser les stratégies de prévention pour une bonne santé à l’âge adulte. Il convient d’orienter ces stratégies vers le jeune enfant, les femmes enceintes et les futurs parents.
Article rédigé par J. Varèse